1. La doctrine préalable.--2. Les trois aspects de la géométrie.--3. L'édification axiomatique.--4. La synthèse dialectique.--5. Les géométries noneuclidiennes.--6. Le problème de l'espace.

RésuméL'auteur rappelle tout d'abord que, sous le měme titre, il a publié en 1936 un ouvrage qui vient d'ětre rééditéà la Librairie A. Blanchard.Dans un premier chapitre, l'auteur compare certains titres de cet ouvrage avec ceux proposés par les rapporteurs du colloque. Les deuxième et troisième chapitres posent la question de l'autonomie totale des mathématiques telle que les recherches formalistes l'ont abordée à travers certaines études récentes et concluent à l'impossibilité d'une autonomie totale.En conclusion, l'exercice des mathématiques se présente comme (...) une synthèse dialectique entre trois aspects irréductibles entre eux, l'aspect théorique de la conception et de la matière des formes mathématiques, l'aspect expérimental où les formes mathématiques se chargent de leur fonction informationnelle et l'intuition par laquelle se manifeste le pouvoir de création de la personne mathématicienne. (shrink)

RésuméL'auteur analyse la conception de la méthode dialectique chez Gaston Bachelard et Ferdinand Gonseth qui est à L'origine de la «philosophie ouverte». Lorsqu'il s'est agi de donner un nom à la revue qu'ils allaient fonder avec Paul Bernays, le choix s'est porté sur celui de Dialectica, en accord avec L'orientation qu'ils comptaient donner à leurs publications.SummaryThe author describes Gaston Bachelard's and Ferdinand Gonseth's dialectical method which is at the origin of their so‐called open philosophy. When faced (...) with the task of giving a name to a planned review, edited together with Paul Bernays, they settled their choice on Dialectica in order to announce the orientation of the future publications.ZusammenfassungEs werden Gaston Bachelards und Ferdinand Gonseths Auffassungen der dialektischen Methode dargelegt, die zur Entwicklung der «offenen Philosophie» geführt hat. Die Tatsache, dass sich die beiden Philosophen, die gemeinsam mit Paul Bernays Dialectica gegründet haben, über die Vorzüge dieser Methode einig waren, hat für die Wahl des Namens der Zeitschrift den Ausschlag gegeben. (shrink)

Le but de cet article est d'analyser l'influence de la réflexion épistémologique et philosophique de Ferdinand Gonseth dans la pensée de Gaston Bachelard à deux niveaux différents: d'une part, au niveau des citations directes des textes et des notions gonséthiennes par Bachelard et, d'autre part, au niveau de l'accord entre les deux pensées sur des thèses centrales—accord qui fait soupçonner une influence de Gonseth sur Bachelard ou une identité de leurs points de vues. On conclut en rappelant (...) la notion de «subjectivité quelconque» suggérée à Bachelard par l'idée gonséthienne de «logique comme physique de l'objet quelconque» et en cherchant à saisir les différences entre la notion bachelardienne de «sujet quelconque» et l'homo phenomenologicus de Gonseth. On peut définir les épistémologies de Bachelard et de Gonseth comme deux phénoménologies de l'homme de science: c'est la caractéristique fondamentale qui les unit. (shrink)

Si Ferdinand Gonseth doit sa réputation internationale aux innombrables articles et conférences qu'il a consacrés à la défense et à l'illustration de sa philosophie ouverte, on peut dire sans doute que son influence prépondérante en Suisse a été celle qu'il a exercée sur l'enseignement des mathématiques. Par la publication de quelques manuels d'abord, notamment le remarquable Leitfaden der Planimetrie et son adaptation française Eléments de géométrie , mais plus encore par les cours qu'il professait à l'E. P. F. (...) de Zurich sur l'axiomatique de la géométrie et qui ont été pour des générations de maîtres de remarquables introductions à la philosophie des sciences. (shrink)

RésuméL'accord requis en Géométrie élémentaire entre les trois aspects que distingue Gonseth: intuition, expérience et théorie comporte deux hypothèses: la continuityé et l'infinité.SummaryAgreement required in elementary geometry among three aspects distinguished by Gonseth involves two hypotheses.

Les progrès les plus récents de la physique contemporaine, en particulier la convergence de la physique des particules et de la cosmologie en une authentique cosmogonie scientifique, avivent les enjeux philosophiques de l'entreprise scientifique, mais les rapports conflictuels entre physique et philosophie ne s'en trouvent pas apaisés ; un fossé semble même en train de se creuser entre science et philosophie. L' oeuvre du philosophe suisse Ferdinand Gonseth qui s'est attaché à élaborer une philosophie qui soit et qui (...) puisse rester au ni veau de la connaissance scientifique peut fournir une aide particulièrement adéquate à ceux qui voudraient contribuer à combler ce fossé. (shrink)

Les progrès les plus récents de la physique contemporaine, en particulier la convergence de la physique des particules et de la cosmologie en une authentique cosmogonie scientifique, avivent les enjeux philosophiques de l'entreprise scientifique, mais les rapports conflictuels entre physique et philosophie ne s'en trouvent pas apaisés; un fossé semble même en train de se creuser entre science et philosophie. L'œuvre du philosophe suisse Ferdinand Gonseth qui s'est attaché à élaborer une philosophie qui so it et qui puisse (...) rester au ni veau de la connaissance scientifique peut fournir une aide particulièrement adéquate à ceux qui voudraient contribuer à combler ce fossé. (shrink)

Les quatre lettres publicées ci‐dessous font suite à une discussion personnelle qui à eu lieu a Lund entre M. le professeur Ernesto Grassi, de ľ lstituto di Studi Filosofici de ľUniversité de Rome, hôte de ľUniversité de Zurich pour le semestre ?hiver 1947‐1948 et le semestre ?été 1948, et M. Ferdinand Gonseth. Rappelons encore que M. Grassi dirige la collection Ueberlieferung und Auftrag qui paraît chez Francke, à Berne. Nous serions heureux si quelques lecteurs voulaient également intervenir dans (...) cette discussion d'interet general. Une discussion de ce genre pourrait en effet contribuer à réaliser la collaboration internationale qui est un des buts poursuivis par Dialectica. (shrink)

Résumé – Dans l'œuvre de Ferdinand Gonseth, on voit culminer le désir de rapprocher, dans leurs objectifs et dans leurs méthodes, le philosophe et le savant.Cette idée méme a guidé, compte tenu des exigences historiques, les développements qui précèdent.Après un parcours rapide, évoquant les vingt premières années de Dialectics, le rôle scientifique joué dans cet imposant répertoire par son fondateur, rôle fortement accru par ses livres, on trouvera done une enquête sur des thèmes favoris dont l'intérêt s'est confirmé, (...) et dont les objets ont une haute valeur, pour qui voudrait analyser les courants de pensée capables d'enrichir la philosophie scientifique et d'affecter utilement le proche avenir de Dialectica. (shrink)

Cet exposé comporte deux parties: la première rappelle comment Ferdinand Gonseth comprenait ce terme de Référentiel qu'il avait auparavant introduit. La deuxième s'efforcera de préciser quelque peu cette notion par une interprétation topologico‐dynamique.

Ferdinand Gonseth n'a cessé d'approfondir sa conception de la fonction épistémologique dévolue à l'analogie dans le cadre de sa doctrine de l'"idonéisme". Cette recherche passa toujours par une appropriation critique de la phénoménologie. L'auteur examine ici comment s'établit, dès 1936, un principe d'analogicité entre des plans d'abstraction et d'approfondissement phénoménotechnique qui s'éloignent de plus en plus de l'expérience perceptive ordinaire. La concordance est alors assurée par la notion de "schéma", qu'il reprend au "phénoménologiste" Kaufmann, mais à laquelle il (...) confère d'autres propriétés (notamment une structure de groupe). Gonseth introduit, par la suite, les notions d'"horizon de subjectivité" et d'"horizon d'objectivité", ce qui, tout en se démarquant des analyses d'Edmund Husserl, prolonge l'appropriation du vocabulaire phénoménologique. Dans un dernier temps, il adopta la notion de "référentiel", élaborée en rupture avec la philosophie du sujet, mais qui demeure encore attachée à des structures phénoménologiques. Son projet épistémologique encourage ainsi la pratique d'une "phénoménologie ouverte". (shrink)

Le développement et la complexité, qui ont caractérisé les débats sur la structure conceptuelle des sciences au xxe siècle, ont déterminé la naissance d'une nouvelle discipline, l'histoire de l'épistémologie, avec l'objectif de tracer une histoire critique de notre « patrimoine épistémologique » avec des méthodologies plus appropriées de nature historique et théorique. Une histoire critique de la philosophie des sciences nous montre beaucoup de « Wenden » au-delà de celles plus bien connues, néopositiviste et post-néopositiviste ; en Italie et en (...) France, dans les dix premières années du xxe siècle, a pris naissance une tradition de recherche épistémologique de nature néorationaliste, avec des noyaux théoriques spécifiques pour l'importance accordée à l'historicité de la science. L'épistémologie néorationaliste italo-française a privilégié l'analyse des rapports entre la pensée mathématique et la pensée physique, telle que l'on peut la caractériser comme une véritable épistémologie de la physique mathématique; de plus, cette approche différente, dessinée d'abord par Federigo Enriques et ensuite par Gaston Bachelard, Albert Lautman et Ferdinand Gonseth, a permis de comprendre déjà dès les années trente la « philosophie implicite » dans les travaux de Kurt Godel et d'Hermann Weyl. (shrink)

RésuméĽauteur commence par un bref diagnostic des tendances les plus notoires de ľépistémologie contemporaine, qui trouve dans ľopérationnalisme fonctionnaliste une ≫reponse≪ au paradoxe ?une connaissance construite par transformation de ľobjet et elle relève les indications ≫thérapeutiques≪ qui se trouvent déja dans ľépistémologie de Gonseth, selon lesquelles il sera possible de réintégrer ľidée ?objectivité et de vérité dans la connaissance. En trois aspects: dans le domaine de la méthodologie épistémologique – elle montre que Gonseth s'est aperçu de la valeur (...) propédeutique ?une gnoséologie scientifique, comme condition de base ?un abord cohérent de ľépistémologie . Dans le champ de la gnoséologie , elle montre que la coloration empiriste que Piaget a regretée dans les schémas gonséthiens, selon lui trop ouverts à un contact actuel et extérieur avec ľobjet, fournit, après tout, une indication aujourdi'hui précieuse pour contrebalancer les exagérations opposées ?une gnoséologie qui fait, de ľautoréférence et de la clôture du sujet, ľune des justifications de ľimpossibilité de fonder objectivement la connaissance. Finalement, elle considère que, dans le champ ?une lecture philosophique des sciences, le relativisme dialectique de Gonseth récupere la valeur pragmatique et ?objectivité≫circonscrite≪ de la connaissance, sans pour autant abandonner ľidée ?une progression en objectivité.SummaryThe author begins with a consideration of well‐known trends of contemporary epistemology, which finds in functionalist operationalism a ‘response’ to the paradox of knowledge achieved by transformation of the object . The author goes on to note the ‘therapeutic’ indications already available in the epistemology of Gonseth, which make it possible to reintegrate the idea of objectivity and of truth into knowledge. This is done in three respects. In epistemological methodology, it is shown that Gonseth was aware of the preparatory value of a scientific gnoseology as the fundamental condition for a coherent approach to epistemology . In gnoseology , it is shown that the empirical aspect of Gonseth's schemes, which Piaget found regrettable as being too open to immediate and exterior contact with the object, does after all provide an indication that is invaluable in offsetting the opposing exaggerations of a gnoseology that makes the self‐reference and closedness of the subject one of the justifications for the impossibility of founding knowledge objectively. Finally, it is held that, on a philosophical reading of the sciences, the dialectical relativism of Gonseth recovers the pragmatic value and the value of ‘circumscribed’ objectivity of knowledge, without in so doing giving up the idea of an increase in objectivity. (shrink)